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Acte poétique radical en Franche-Comté

28 octobre 2007

le cadeau de la gorge raquin

LIEU n° 13
Doubs (25) / Au bout de la D85 / Suivre la GR5 jusqu’aux Gorges Raquin. Attention marche de de 10kms

LE COLLECTIF DES 27 – SECTION LIEU N° 13 :

On s’est dit que si des gens étaient assez passionnés par l’art
et assez curieux pour sortir cette nuit alors que la météo est très mauvaise
et assez fous pour se taper 10km à pied avec une lampe torche
ça méritait un beau cadeau
Alors nous avons placé un gros cadeau
emballé avec du papier doré
et un gros nœud qui glisse facilement
un gros cube de 180 cm d’arrête
avec à l’intérieur une vraie surprise
(les mauvaises langues diront que ce sont
des milliers de tracts jaune poussin,
vous savez l’argent pour la com
pour que les artistes puissent jouer gratos libérés de ces viles questions)

BRAVO AUX SPECTATEURS DE LA GORGE RAQUIN
SI VOUS AVEZ TROUVE NOTRE CADEAU ECRIVEZ NOUS !

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28 octobre 2007

feux de détresse aux échelles de la mort

LIEU n° 26
Doubs (25) / Goumois / Les échelles de la mort

LE COLLECTIF DES 27 – SECTION LIEU N° 26 :

Cachés dans la forêt, 13 bénévoles (ça porte bonheur) ont lancés13 feux de survie. Un joli feu d’artifice en soutien aux intermittents dans la détresse et aux randonneurs perdus et apeurés.
Aucun feu de forêt ne s’est déclaré.

lieu_n_26

   à droite la répétition à 18 H
essai___18H

27 octobre 2007

performance de l'opéra Pagaï au Mont Pelé

costume


Performance de Cyril Jaubert en solitaire.
Dans ce costume baroque, il évoque les problèmes de la Birmanie.

On n'est pas dans le divertissement, on est dans l'engagement du théâtre de rue.

Cyril est souvent allé en Birmanie, il est très touché par ce qui s'y passe et nous fait partager ses inquiétudes.

Le vent souffle, la nature parle, elle aussi

27 octobre 2007

Bois de la Dante (90) Installation.



Dans le bois, des centaines de têtes sont dispersées, les gens les découvrent tels des oeufs de Pâques.
Combien sont ils à passer dans la nuit ?
Nul ne le sait.
Les têtes ont été posées vers 19H.
Elles se décomposeront longtemps.



tete

27 octobre 2007

Entre Moissey et Amanges près de Serres les Moullières

PICT0002

Julien Travaillé a  caché la machinerie secrète de FACES sa prochaine oeuvre dans la grotte de l'ermitage.

Une centaine de personnes vient éclairer cette bizarrerie avec leur lampe de poche.

Interloqués, oui...








Témoignage de Caroline Guidou


Grotte_Ermitage

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27 octobre 2007

Forêt du gros bois, photos licencieuses

LIEU n° 4
Haute-Saône (70) / Forêt du gros bois / D 280 entre La Grande Résie et Sauvigny-les-Pesmes.  Tourner sur le petit chemin, s’enfoncer dans le bois.

Nous nous demandons si nous aurons beaucoup de monde, la Haute-Saône n’est pas un département qui brille pour sa culture... nous verrons bien !

La Section n°4 est constituée de 4 plasticiens. Nous avons passé toute la journée de vendredi à réaliser des photographies licencieuses sur le site avec une lumière entre chien et loup (nous vous en envoyons une pour mémoire). Aujourd’hui samedi nous sommes allés accrocher les épreuves tirées en noir et blanc dans les branches des arbres qui cerclent le site. Nous ne sommes pas comédiens, nous décidons de ne pas être présents ce soir, et de laisser le public seul face à cette installation. Il nous tarde de lire les témoignages du public !

lieu_n_4

Nous reviendrons demain dimanche voir si les épreuves sont restées accrochées ou si les spectateurs éventuels les ont emportés avec eux.



Vous nous demandez de témoigner de ce que nous avons vu. Mais comment témoigner quand nous n’avons rien vu ? Des arbres ça oui j’en ai vu beaucoup et des sons étranges aussi, mais d’acte poétique radical, NADA ! Plus jamais de ma vie vous me ferez aller dans une forêt la nuit, j’ai eu la trouille comme jamais. Je pensais être émerveillée mais je n’ai été que terrorisée ! En plus j’y suis allée toute seule comme une grande (un acte de bravoure que je regrette infiniment) et arrivé sur place (j’en profite aussi pour vous dire que vos indications pour trouver étaient limites et je ne suis même pas sûre de m’être rendue au bon endroit !) je n’ai croisé qu’une ombre cachée, j’ai cru que c’était un violeur, un assassin, un bourreau, un monstre, que sais-je encore !, j’ai crié et j’ai pleuré… Voilà vous pouvez être fier de vous. Si c’est ça un acte poétique radical : faire peur aux jeunes filles et mettre leur vie en danger!, je ne vous félicite pas.
Marie, 22 ans-




Bonjour,
Je vous remercie pour ce petit moment de bonheur. En ce moment ma vie est très pauvre et je désespérais de vivre un jour quelque chose d’extraordinaire. Aujourd’hui, grâce à vous, c’est chose faite. Je suis plutôt un loup solitaire et j’ai toujours aimé me promener seul dans la nature, c’est pourquoi votre proposition d’acte poétique dans une forêt la nuit m’avait déjà conquis avant même samedi soir. Comme j’habite à Pesmes, je suis allé dans la forêt proche de chez moi que je connais bien, mais je n’y étais jamais allé vraiment de nuit.

C’était fantastique de se balader avec une petite lampe torche. Arrivé à l’endroit que je pensais être judicieux pour votre intervention (la petite clairière à côté du grand chêne), je me suis assis, j’ai respiré la nuit et la forêt, j’étais heureux. Je pensais être le seul spectateur et je ne savais pas si je devais trouver ça dommage ou pas. Et puis j’ai entendu des pas avec des bruits de chute, quelqu’un venait vers moi… qui ? Je trouvais ça terriblement excitant que quelqu’un vienne jouer pour moi tout seul, le seul spectateur. J’entendais une respiration saccadée qui se rapprochait alors j’ai éteints ma lampe. J’avais envie de rire mais je me retenais. Et puis le faisceau de lumière se rapprochait et balayait l’espace en me donnant à voir des parties végétales comme un puzzle, c’était magique. Puis le faisceau de lumière m’a éclairé et la comédienne s’est mise à crier, elle a lâché sa lampe et s’est mise à courir comme une folle. Ses cris résonnaient, je ne savais pas qu’il pouvait y avoir de l’écho comme ça dans cette petite clairière, j’ai entendu ses pas et le bruit de branches cassées (j’espère qu’elle ne s’est pas vraiment fait mal ?!) et puis plus rien, le silence. Je suis resté un moment au pied de mon arbre, puis les sons imperceptibles de la forêt, de la vie nocturne de la forêt, sont revenus et je suis repartie en marchant très tranquillement.
Merci pour ce moment magique et merveilleux, je crois que ça faisait très longtemps que je n’avais pas eu une émotion aussi forte, c’était un acte poétique radicalement réussi, bravo pour cette belle initiative, n’hésitez pas à me contacter si vous renouveler cet événement et félicitations à la comédienne que je serai heureux de rencontrer en plein jour !
Grégoire.

27 octobre 2007

D 257. Belles baraques. Guy Moquet n'est pas mort

   
Guy Moquet n’est pas mort, je l’ai rencontré.


Le 22 octobre 2007, le président d’une grande démocratie ira dans un lycée lire la lettre d’adieu d’un jeune condamné à mort, Guy Môquet. Cette lettre l’a, selon ses dires,
beaucoup ému. Mais Guy Môquet n’est pas mort, je l’ai rencontré. Il s’appelle Armen.


Armen a sept ans. Le 25 septembre 2007, le cartable sur le dos, il traversait la cour de son école de Montauban. Il était encadré par deux policiers en uniforme et en armes. Les
parents d’Armen sont étrangers. Le mercredi 10 octobre 2007, Armen a été placé en centre de rétention. Dans un premier temps, le juge des libertés avait prononcé sa remise en liberté, car il ne semble pas que dans notre beau pays, les enfants aient leur place en prison. Mais le tribunal de Toulouse a fait appel, et le juge des libertés, le bien mal nommé, a donc émis un nouveau jugement : Armen restera en détention. Aujourd’hui Armen est au centre de rétention de Cornebarrieu avec ses parents et sa soeur de huit ans. Armen ne mange plus. Armen ne parle plus. Armen est trop petit pour comprendre.


Pour l’anecdote, il faut préciser que les parents d’Armen viennent d’un pays, le Monténégro, qui ne fera rien pour faciliter leur retour, parce qu’ils sont d’origine serbe. Ils seront donc difficilement expulsables.
Le cas de cette famille est exemplaire du cynisme de notre gouvernement et devrait nous
alarmer. Comment peut-on accepter qu'un instituteur soit obligé sur injonction de sa hiérarchie, de remettre à la police, un enfant de sept ans ? Comment des fonctionnaires de police peuvent-ils accepter l’ordre de se rendre dans une école pour interpeller un enfant ?
Comment un juge des libertés peut-il se livrer à une telle parodie de justice et bafouer les droits les plus élémentaires de cet enfant ? Nos institutions, dont la fonction est de garantir un ordre social fondé sur la solidarité et le respect de la dignité humaine, sont-elles à ce point devenues vides de sens ?
Le traumatisme psychologique que nous faisons subir à cet enfant aujourd'hui, est
semblable au traumatisme que subissent les enfants des pays en guerre. Mais sommes-nous en guerre ?
Il est inacceptable que l'on instrumentalise à des fins politiques la vie de cet enfant que l'on condamne.

C’était notre acte poétique et politique radical. signé Polo



27 octobre 2007

grosse artillerie à la Combe aux merles

                                          A.P.R  du 27 octobre 2007

Groupe : Firmin Gémier

Lieu : La combe aux merles. Fort saint andré.Triangle d’or .Jura

3 compagnies de renommée nationale nous ont fait l’honneur de venir cher nous pour participer au grand œuvre du théâtre de rue.

Nous tenons avant toute chose à remercier tous les professionnels qui ont participé de façon bénévole à cette action.

Merci a ces cies qui ont su rester humaines dans leur démarche artistique et qui ont su donner de leur temps pour le Ministère et la Fédération.

royal_de_luxe






ROYAL DE LUXE : Présentation en avant première de leur nouvelle création.
HUMANIMAL : réflexion pointue sur la bioéthique.










transe_express





TRANSE EXPRESS
: Performance sur les annexe 8 et 10






groupe_f





GROUPE F : nouvelle création sur Jeanne d’Arc
« JEANNE, vous ne m’avez pas cru, vous m’aurez cuite »

Pour des raisons techniques évidentes de luminosité, les visuels fournis on été réalisés par un dessinateur de presse indépendant.
La qualité des photos et vidéos n’étant pas assez performante.

Commentaire

...Une bonne crève...
L'ami Laurent de Besac et l'ami Christophe ne m'ont mis que tres tard sur le
coup..hier soir, vers 17h00.."on a besoin d'un dessinateur...tu ne vas pas
regretter, ca va etre tres court..mais..tu vas prendre un sacré pied"
...j'ai couru dans la nuit pour etre aux 3 points de rendez vous, avec
l'amie de Christophe qui m'a aidé a me déplacer dans les bois, elle
connaissait bien les lieux.Elle avait fait le repérage GPS des bois les
semaines précédantes. j'avais pris ma trousse de dessinateur, celle qui sent
la gomme, l'encre, le crayon hb..une pince a dessin pour fixer mes
feuilles.. et une lampe frontale pour voir ce que je dessinais..et j'ai
dessiné, en grelottant la plupart du temps, accroupie dans l'herbe humide,
mon carnet de croquis posé sur les genoux..je me suis caillé !mais caillé
!!! mais ce que j'ai vu m'a plus que réchauffé..le corps, le coeur et les
yeux..encore!! encore!! Transe Express, et des pendus qui tournent,
accrochés a un grand manége, au dessus de la pointe noire des sapins..
"t'as fini?" qu'elle me dit...
"il faut vite courir au prochain rendez vous!!"
l'encre est pas séche, j'ai les doigts gourds, le souffle court, et une
saloperie de ronce me griffe le visage bien comme il faut... dans ma tête
résonnent les voix de l'ami Christophe et de l'ami Laurent de Besac...
"tu ne vas pas regretter, ca va etre tres court..mais..tu vas prendre un
sacré pied"
Une clairiere, bordée de grands sapins et de quelques chênes...
Royal de Luxe, et un géant humain à tête de girafe..au bord de cette
clairiere.. a quelques kilometres de chez moi... je me demande si je reve en
les dessinant!!
j'ai envie de rester la toute la nuit.. mais Isa me "réveille", vite vite le
dernier rendez vous!! je cours comme un malade, on saute dans sa bagnole,
quelques kilometres a travers bois.. on s'arrete, et on court de nouveau,
tchaf tchaf dans les flaques invisibles dans la nuit...j'ai de la boue
jusqu'aux genoux.. au bout du chemin, il fait presque jour, je ne comprend
plus rien, ca pete de partout, dans le ciel, des gens ont le nez en l'air,
de la pyrotechnie, des flammes, une fille qui "brule" sur un bucher, avec
des seins en ferraille, je ne comprends plus rien, Isa me dit : "c'est
Jeanne d'arc".
Je dessine.. groupe F.
Ce matin, au lever......Une bonne crève.
Mais quelle creve!!
Bauer
27 octobre 2007

Sentier du tacot, qui part de la croix Paté. Charles 7 ans témoigne

L'autre jour, maman elle m'a réveillé, puis elle m'a dit de mettre ma doudoune ( celleque normalement j'ai pas le droit de mettre) parce qu'on allait à un spectacle.
CRCharles


On s'est mis dans la voiture pour aller à la forêt.Et puis là bas il y avait beaucoup de gens !
On s'est mis à marcher et c'était rigolo, fallait suivre les flèches. Après on est allé sur un tout petit chemin et on est arrivé à une endroit où y avait pas d'arbres. (Je crois que ça s'appelle une prairière).

Un monsieur qui n'avait pas de cheveux nous a dit de s'asseoir qu'il allait raconter une histoire.

Elle était trop bien l'histoire ! Après il nous a dit que s'était fini et qu'il fallait continuer à marcher, alors on a continué, et là y a une grosse dame qui nous a raconté une histoire mais je ne vais pas la raconter parce que je me suis endormi.

Charles
7 ans





dessin1




















dessin2

27 octobre 2007

Borne 464, le commandeur





IMG_0778Statue mystérieuse, 
qui fait peur en pleine nuit et en pleine forêt.
On se croirait dans le Dom Juan de Molière
«  Quel est ce superbe édifice que je vois entre ces arbres… j’ai envie de l’aller voir ».
 
« je sens qu’un feu invisible me brûle »

la  dernière phrase me revient.

solitude.


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